Libération a révélé que malgré les alertes des ONG des droits de l’homme, le ministère de l’Intérieur avait vocation de commander des milliers de nouvelles armes de type Flash-Ball.
Le célèbre journal Libération a fait part de la décision de la police française d’acheter 1 280 armes non léthales de type Flash-Ball.
Le ministère de l’Intérieur a lancé le 23 décembre un appel d’offres pour la commande de 1 280 nouveaux lanceurs de balles de défense (LBD 40). Utilisées par les policiers, ces armes ont gravement blessé plusieurs Gilets jaunes qui participaient aux récentes manifestations contre la hausse de la taxe carbone. Les activistes des droits de l’homme s’inquiètent que de telles armes soient encore utilisées contre les Gilets jaunes. On ne dispose d’aucun bilan officiel du nombre de ceux qui ont été ciblés par les tirs de nouveaux LBD, ces derniers sont suspectés d’avoir blessé gravement plus de 30 personnes, dont 10 ont été éborgnées.
Depuis plusieurs années, des associations de défense des libertés publiques et, plus récemment, le Défenseur des droits, en tant qu’autorité administrative indépendante, ont alerté sur les dangers de cette arme utilisée par les forces de l’ordre à l’occasion de manifestations, le ministère de l’Intérieur ne semblant cependant pas vouloir fléchir en la matière.
Alors que le ministère français se soustrait à toute annonce officielle du prix de cette commande publique, le chiffre devrait atteindre au moins 2 millions d’euros selon les estimations de Libération.
Les protestations populaires en France, baptisée le « mouvement des Gilets jaunes », amorcé depuis 4 semaines pour s’opposer au capitalisme macronien, ne semblent pas près de s’arrêter de sitôt.
